Après l’intense série de « Clasicos » de la saison dernière facilement dominée par les Catalans, le Real Madrid et le FC Barcelone remettent déjà le couvert, avec le match aller de la Supercoupe d’Espagne qui les oppose dimanche au stade Santiago-Bernabeu à Madrid.
En attendant le début de la Liga, prévue le 20 août mais qui pourrait se faire désirer suite à l’appel à la grève lancé jeudi par le syndicat des joueurs, cette Supercoupe, dont le match retour se jouera mercredi au Camp Nou, donnera déjà un aperçu du niveau des deux éternels rivaux. Évidemment, ce Clasico, faussé par les différents états de préparation de chaque joueur, ne livrera qu’un instantané très incomplet des forces en présence. Il lance tout de même la saison d’un duel entre un Real revanchard et un Barça sûr de sa force.
Retour du duel bouillant entre Mourinho et Guardiola
L’année dernière, les Merengue n’avaient en effet réussi qu’à soustraire la Coupe du Roi à la voracité des Blaugrana, vainqueurs du championnat et de la Ligue des Champions. Accessoirement, les hommes de Guardiola sont aussi tenants du titre de cette Supercoupe, remportée l’année dernière contre le FC Séville (1-3, 4-0). Dès dimanche, les Madrilènes voudront faire oublier l’humiliation de l’année dernière, en particulier le cuisant 5-0 du match aller de championnat au Camp Nou qui avait conditionné le reste de leur saison. Le Barça, lui, tâchera de fragiliser un peu plus son éternel rival, même si, diminué par les blessures (Puyol forfait, Xavi et Piqué incertains), il ne devrait pas encore donner sa pleine mesure. Bouillant comme tous les Clasicos, ce match marque aussi la reprise du feuilleton des entraîneurs : Pep Guardiola contre José Mourinho.
De nouveaux visages
Dans ce jeu d’échecs qu’avait constitué l’année dernière l’enchaînement des Clasicos (5 au total), Guardiola, meilleur stratège, était sorti vainqueur d’un Mourinho ultra-défensif. Mauvais perdant, le Portugais avait ensuite crié au complot politico-sportif. Dimanche, le bras de fer entre les deux équipes devrait donc reprendre, avec comme dans tous les bonnes séries quelques changements concoctés pour cette énième saison. De nouveaux personnages tout d’abord. Ce n’est pas ce qui manque côté Real, qui s’est encore renforcé avec les arrivées de Nuri Sahin, Hamit Altintop, José Maria Callejon, Raphaël Varane et Fabio Coentrao. Dimanche, seul Coentrao, le Portugais, a des chances de débuter au milieu. Le Barça s’est concentré sur le Chilien Alexis Sanchez en attendant le dénouement du dossier Fabregas.
Qui sera l’attraction de ce Clasico ?
Mais la Masia, le centre de formation des Blaugrana, continue de produire : au Bernabeu, l’attraction pourrait ainsi être Thiago Alcantara, jeune attaquant hispano-brésilien « made in Barça » et déjà très en verve. A moins que le héros de cette saison ne s’appelle Benzema... Auteur de matches de préparation de haute volée (8 buts en 7 rencontres cet été), le Français arrive lancé et devrait être aligné d’entrée dimanche. De nouveaux personnages donc, mais aussi de nouvelles attitudes. Ainsi, pas question pour Mourinho de se renier comme l’année dernière : l’entraîneur portugais a déjà annoncé un Real très offensif, en particulier au Bernabeu.
A noter qu’au bilan des Clasicos, le Barça mène en tout cas 102 victoires à 97...