Mercredi le groupe A avait délivré son premier qualifié, la Guinée Equatoriale, et son premier éliminé, le Sénégal. Jeudi service identique avec un qualifié, la Côte d’Ivoire, et un éliminé, le Burkina Faso.
Les deux équipes se retrouvaient en soirée au Nuevo Estadio de Malabo pour un match à gros enjeu. Curieusement, il est apparu que ni les Eléphants n’étaient venus avec l’intention de se lâcher à fond alors que la qualification pouvait se profiler au terme de la rencontre. Les Ivoiriens restaient sur une victoire sans relief face au Soudan, les Etalons sur leur défaite devant l’Angola. Ces derniers étaient don là pour jouer un véritable quitte ou double, au minimum un point. Ils ont manqué de jus, toujours un peu un ton en-dessous de celui des hommes de François Zahoui pas dominateurs mais témoignant d’une plus grande maturité, d’une plus grande sérénité tout simplement.
Au cours du premier quart d’heure il y eut quelques actions intéressantes dont l’une faillit coûter très cher à la défense ivoirienne avec cette tête en retrait sur un centre en profondeur qui faillit bien tromper son gardien Copa Barry. A la 16e minute suite à une touche jouée très rapidement, un centre traversait la défense burkinabé, Yaya Touré quasiment en position d’avant-centre, ratait la reprise, mais Salomon Kalou, seul au deuxième poteau d’une demi-volée propulsait le projectile au fond des filets. 1-0 pour la Côte d’Ivoire. On verra les deux équipes se livrer un duel intéressant avec des départs de chaque côté. Dans les rangs burkinabé, Alain Traoré, probablement le meilleur frappeur de la CAN depuis le début du tournoi, tentait de faire la différence (22, 24, 31) sans y parvenir. Jonathan Pitroipa s’employait à créer des brèches mais se heurtait à une défense ivoirienne bien organisée.
Tout au long de la rencontre ce sera toujours le même tempo avec constamment ce petit plus des Ivoiriens. Drogba, Gervinho et Kalou ne rendirent pas une copie parfaite. Mais ils avaient pris l’avantage très tôt et pouvaient en garder sous la semelle. Le but de Kalou, qui sortira plus tard sur blessure, mettait les siens en position favorable et les Burkinabé ne purent leur opposer leur bonne volonté et les quelques éclairs d’Alain Traoré, de Pitroipa et quelques reprises de la tête de Momouni Dagano, moins décisif qu’il le fut il y a quelques années.
Pour les Burkinabé, le match se terminera en calvaire avec ce but contre son camp de Bakary Koné sur un long centre en profondeur venu de presque la ligne médiane, le même que celui de Bamba au début du match dans le camp ivoirien, mais celui de Koné trompa son gardien Daouda Diakité qui fit son boulot tout au long de la partie sans n’avoir rien à se rapprocher.
La Côte d’Ivoire passe, le Burkina casse. La deuxième place sera soit pour l’Angola qui compte quatre points, soit pour le Soudan qui en totalise 1. Cela dépendra des résultats de la dernière journée du groupe B entre Ivoiriens et Angolais et Burkinabé et Sénégalais.