1. Pourquoi il est aussi excentrique

Que ce soit dans la simplicité de son style de vie ou son domicile reculé en banlieue stéphanoise, Pierre-Emerick Aubameyang peut s’autoproclamer campagnard. Un vestige de sa jeunesse à Laval (Mayenne). Cependant, le Gabonais renvoie une image « Bling-bling » qu’il doit à sa passion pour Michaël Jackson. A son tableau de chasse : coupes de cheveux avant-gardistes, vêtement aux couleurs flashy, avec des cristaux ou carrément tiré d’un clip de l’ex-roi de la Pop, Aston Martin verte pomme ou repeinte en dorée sur de la peau de crocodile et même chaussure de foot à 3000€ la paire en cristaux de Swarovski… « PEA » cultive vraiment cette ambivalence et l’assume. Ça fait partie du personnage.

2. Pourquoi son style vestimentaire a failli lui jouer des tours

Tout le monde ou presque connait l’histoire de Pierre-Emerick Aubameyang à Milan et sa rencontre folklorique avec le directeur sportif du club lombard Ariedo Braida, qui l’a recruté sur son physique (« S’il est plus grand que moi, je le prend »). Son passé de Globetrotter (Laval, Colombie, Italie) est également de notoriété publique. Ce qui l’est moins en revanche, c’est la raison pour laquelle le SC Bastia l’a recalé de son centre de formation. Son papa raconte : « Nous avions une convention avec Bastia mais, en fin de saison, au moment de proposer un contrat stagiaire, ils m’ont dit que Pierre-Emerick s’habillait trop bien. Que le fait qu’il se change trois fois par jours ne plaisait pas. Ils me l’ont dit comme ça. » Vexé, l’attaquant des Verts a donc rejoint l’AC Milan. Il y a sans doute pire pour rebondir…

3. Pourquoi c’est déjà une icône en Afrique

Que ce soit au Gabon où il s’est fait un nom lors de la CAN 2012 organisé dans son pays ou sur l’ensemble de continent africain où ses performances sont désormais scrutées, « PEA » est une véritable star. La femme du chef de l’Etat gabonais Ali Bongo a même été surprise avec le maillot du Stéphanois sur les épaules et il ne peut plus faire un pas dans les rues de son pays d’origine sans que ça se termine en bain de foule. « En France, on ne s’en rend pas trop compte parce qu’on est loin mais on ne voit ce qui se passe qu’à travers la télé(…) La dernière fois que je suis allé chez le coiffeur à Libreville, ça s’est fini en émeute. La police a été obligée de m’évacuer », nous confiait l’intéressé, qui a depuis appris à faire plus attention.

4. Pourquoi Samuel Eto’o est son grand frère

Pierre-Emerick Aubameyang est très proche d’une star planétaire : Samuel Eto’o. En effet, le Gabonais a souvent au bout du fil l’attaquant de l’Anzhi Makhatchkala, qu’il considère comme de la famille. « Mon papa le connait depuis très longtemps. Quasiment depuis qu’il a démarré sa carrière. Ce qu’il faut savoir avec Samuel c’est que sa première sélection avec le Cameroun, c’était contre le Gabon de mon papa. Personnellement, la première fois que je l’ai rencontré, c’était en 2008. Puis je l’ai croisé à ma première CAN en 2010. Déjà à l’époque, il m’avait donné quelques conseils mais aujourd’hui, il m’a pris son aile », raconte le buteur stéphanois qui s’est même vu offrir un 4×4 par le tsar camerounais.

5. Pourquoi c’est une poule aux œufs d’or pour l’ASSE

Un joueur marquant se mesure à la plus-value qu’il permet de réaliser à l’ASSE. Aujourd’hui, les trois meilleures affaires de l’histoire des Verts se nomment Bafétimbi Gomis (+15 M€ de plus-value soit 9.839.355.000 F CFA), Didier Zokora (+10,8 M€ soit 7.084.335.600) et Emmanuel Rivière (+6 M€ soit 3.935.742.000 F CFA). D’ici quelques mois, Aubameyang va sans doute rentrer dans ce tableau d’honneur. Acheté au Milan AC en décembre 2011 pour 1,2 M€, le Gabonais a explosé depuis. Selon Transfermarkt, il est désormais estimé à 10 M€ (6.559.570.000 F CFA). Mais la loi du marché est ainsi faite que l’ancien Monégasque pourrait rapporter beaucoup plus, d’autant qu’il dispose d’un contrat longue durée jusqu’en juin 2016. L’été dernier, l’ASSE a refusé 15 M€ de la part d’un club anglais mais cette somme pourrait faire infléchir les positions ligériennes l’été prochain. Affaire à suivre…