En prélude au match contre ses anciens coéquipiers de Lille, Pierre-Emerick Aubameyang le gabonais le plus en forme de la ligue 1 (2 buts en 4 journées) prévient Aurélien Chédjou lors d’une interview à nos confères de La Voix des Sports.
Pierre-Emerick, après quatre clubs en quatre ans (dont Lille lors de la saison 2009-2010), avez-vous trouvé un point de fixation à Saint-Etienne ?
« Après six mois où j’ai pu m’acclimater avec mes équipiers, le staff, mon choix était de rester. J’en ai parlé au coach et c’est une chance de demeurer une saison de plus à Saint-Étienne. Ça me fait vraiment du bien. J’avais besoin de stabilité, même si je ne suis là que sous la forme d’un prêt (il appartient encore au Milan AC). »
- Est-ce cela qui explique votre bon début de saison ?
« Personnellement, j’ai envie de prouver beaucoup de choses. Collectivement, on a prouvé au cours du mois d’août que l’on était une équipe soudée. Ça se passe plutôt bien pour l’instant mais il ne faut pas se relâcher. En Coupe de la Ligue, j’ai aussi inscrit mon premier but à Geoffroy-Guichard et j’avoue que j’ai ressenti une émotion très forte. J’en ai eu la chair de poule. »
- Conservez-vous un goût d’inachevé sur votre saison dans le Nord (4 titularisations, 10 rentrées, 2 buts en L1) ?
« Je ne reste pas tourné vers le passé. Je travaille et si je peux prouver que le LOSC a eu tort de ne pas me conserver, je le ferai sur le terrain.
Même si je suis encore jeune (22 ans), je l’étais encore plus quand j’étais à Lille et je manquais d’expérience. Mais mon passage au LOSC m’a servi car j’ai découvert la L1, l’Europa League et ça demeure une belle expérience. On m’a aussi placé sur la droite et ça a étoffé mon jeu. »
– Lille, ça reste un rendez-vous à part ?
« C’est le champion en titre qui vient et on aura à cœur de faire un gros match. En amical, on a battu les Lillois et notre bloc compact les avait bien dérangés. Je pense que la solution est là. »
- Aurélien Chedjou vous a-t-il encore prévenu qu’il allait vous marcher sur les pieds ?
« (Il éclate de rire) Oui, oui, il l’a fait. On est liés par une vraie amitié. On est voisins aussi, lui le Camerounais, moi le Gabonais. Mais quand on est adversaires, on ne se fait pas de cadeaux. Comme d’habitude, je lui ai répondu que s’il veut me marcher sur les pieds, il faudra d’abord qu’il me rattrape. » •