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Nous vous livrons in extenso l’interview accordé par Didier Ovono, gardien des Panthères au site de la Confédération Africaine de Football.

Qu’attendez-vous d cette CAN que le Gabon organise pour la première fois ?

Didier Ovono : « D’abord dépasser nos aînés qui, en 1996 en Afrique du Sud, avaient atteint les quarts de finale. C’est un challenge que nous nous sommes fixés. La CAN peut-être une source de motivation pour la jeunesse gabonaise et si, par bonheur, on réussissait à lui offrir la Coupe ce serait un formidable coup de fouet pour l’ensemble de mission. Nous sommes à la fois les ambassadeurs de notre pays et des chargés de mission, faire flotter sur le plus haut mât le drapeau du pays ».

Gagner, c’est le rêve des seize équipes en lice et ce sera bigrement difficile ?

Didier Ovono : « En football, rien n’est impossible. On peut aller à la CAN en se disant qu’on va pour y participer. En ce qui nous concerne, nous y allons en nous disant que nous avons de belles cartes à abattre. Il y a de petits pays qui ont remporté l’Euro comme la Grèce. Ils sont partis sans ambition particulière puis ils ont atteint la finale et soulevé le trophée. Cette année, il y a de grands pays sur la liste de départ. Beaucoup quitteront la compétition nécessairement déçus car il n‘y aura qu’un vainqueur finalement soulever le trophée. Nous ne faisons pas partie des favoris, ce qui est normal. Nous sommes considérés comme des outsiders mais l’équipe olympique nous a ouvert la voie. Eux non plus n’étaient pas parmi les vainqueurs possibles. Beaucoup les voyaient ne pas passer le premier tour. Ils l’ont fait. A nous de prendre la relève ! »

Concrètement, quelles sont vos chances ?

Didier Ovono : « Le group il y a deux ans, en Angola, avait quitté la compétition sur une grosse déception. On aurait pu jouer les quarts de finale après avoir terminé la phase de groupes à égalité de points avec la Zambie et le Cameroun. Nous sommes également passés à côté de la Coupe du monde. A un moment nous avions six points d’avance sur le Cameroun et ils sont passés devant nous. Aujourd’hui j’ai l’intime conviction que nous sommes en mesure de rivaliser avec les meilleurs. Nous avons une revanche à prendre sur notre double désillusion de 2010. Nous sommes chez nous, ce qui je l’espère constituera un avantage. Honnêtement je nous sens près du but ».

Il faudra déjà sortir d’un premier tour qui s’annonce coton pour les Panthères ?

Didier Ovono : « C’est vrai, nous n’avons pas eu la main heureuse au tirage au sort. Mais, que personne ne se trompe, le Niger ne sera pas facile à battre. Ils ont éliminé le tenant du titre, l’Egypte. Pour leur première participation, ils ne chercheront pas à passer à côté. Par contre, nous avons la chance d’avoir le Maroc et la Tunisie parce qu’ils commencent tous les deux. Donc, donc une défaite de l’un ou de l’autre donnera lieu à un match très ouvert à leur sortie suivante d’autant plus qu’ils seront obligés d’attaquer quel que soit l’adversaire. Et, nous pays organisateur, ne devons pas nous permettre de jouer le contre. Toutefois, je crois que ce sera une CAN ouverte même si dans une poule, tout est possible. Cela sera chaud pour tout le monde ».

La fièvre monte, la phase finale est proche. Quel regard portez-vous sur l’organisation de la CAN Orange chez-vous ?

Didier Ovono : « C’est une très bonne chose que des petits pays comme le Gabon et la Guinée Equatoriale puissent l’accueillir. On était loin d’imaginer, il y a une décennie, que la CAN puisse se jouer en Guinée Équatoriale ! Aujourd’hui, le Gabon et la Guinée Équatoriale disposent d’infrastructures adéquates pour accueillir un tel évènement. C’est une chance unique. Imaginez que cela fait quarante ans qu’un pays d’Afrique Centrale n’a pas abrité la compétition, depuis le Cameroun en 1972. C’est aussi une grosse responsabilité pour nos deux pays ».

Source : cafonline.com