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Pour sa première vraie saison à la tête du CF Mounana, Kevin Ibinga n’a pas réussi à éviter la relégation. Libéré de l’ombre envahissante de son président, mais freiné par des choix dirigeants hésitants, le technicien gabonais quitte l’élite avec un goût d’inachevé.

Une sortie douloureuse à Sibang

Il n’aura pas pu écrire l’histoire qu’il espérait. Ce samedi 24 mai, au stade de Sibang, Kevin Ibinga a dirigé ce qui restera peut-être comme son dernier match en National Foot 1 avec le CF Mounana. Une défaite 0-2 face à l’US Bitam a définitivement scellé le sort du club, condamné à la relégation après une saison chaotique.

Pourtant, cette saison, le coach gabonais avait enfin la main sur son groupe. Contrairement aux années précédentes, marquées par les interventions constantes d’un hyper-président omniprésent, autant à l’entraînement que lors des matchs, Kevin Ibinga a pu travailler sans pression directe. Mais cela n’a pas suffi à inverser la tendance.

Une gestion flottante au sommet du club

Le mal venait aussi d’ailleurs. Dès les trois premières journées, les dirigeants se sont montrés hésitants, donnant l’image d’un club sans cap clair. Recrutement tardif, communication brouillonne, absence de plan sportif cohérent : cette instabilité managériale a plombé les efforts du staff et des joueurs tout au long de la saison.

Sur le terrain, l’US Bitam n’a pas tremblé. Les hommes de Thomas Libih ont ouvert le score à la 28e minute grâce à Nzegue Misso Ben Maxwell, avant que Ngomo Obiang Fredy Dady ne double la mise à la 71e. Deux frappes chirurgicales face à une défense mounanaise désorientée, comme toute une saison résumée en 90 minutes.

Le CF Mounana quitte l’élite

Les coéquipiers de Nze Bagnama Samaké accompagneront donc le CS Bendjé en National Foot 2. Une double relégation qui confirme les difficultés structurelles de certains anciens poids lourds du championnat, désormais dépassés sportivement comme institutionnellement.

Quant à Kevin Ibinga, il quitte la saison avec des regrets mais aussi la dignité d’un homme qui, cette fois, aura tenté de bâtir — sans réussir à sauver. Son avenir reste incertain, mais sa capacité à tenir tête aux vents contraires pourrait séduire d’autres projets, à Mounana ou ailleurs.