Entretien de Daniel Cousin le capitaine des Panthères, qui à 35 ans ne semble pas prêt de décrocher, après la défaite face au Mali en quart de finale, il livre nous livre ici ses sentiments.
Daniel, quelques heures après ce quart perdu face au Mali (1-1, 5-4 tab), comment vous-sentez vous ?
Daniel Cousin : On digère la déception. On est bien obligés : la réalité, c’est que la compétition est terminée. Il faut donc passer à autre chose. La CAN 2013 approche. On a fait de bonnes choses, on a réalisé un beau parcours et, surtout, on fait parler du Gabon en bien. Au final, il y a pas mal de points positifs.
Qu’est-ce qui prédomine à l’heure actuelle : la déception de l’élimination ou la satisfaction d’avoir donné une belle image du football gabonais ?
Un peu des deux... C’est sûr, on est déçus d’avoir été éliminés. On l’avait dit : notre objectif, c’était d’atteindre au moins les demi-finales. Il y avait une grosse attente. Les gens étaient fiers de nous, on voulait leur en donner plus, les faire rêver encore...
Vous avez eu des retours des gens dans la rue ?
Évidemment. Très vite, une fois arrivé à l’hôtel, les gens sont venus nous féliciter, nous dire qu’on leur avait fait plaisir. Bien sûr, il y a toujours des mécontents mais j’ai l’impression que c’est plus positif que négatif.
Pour revenir au match, qu’est-ce qu’il s’est passé ?
On a manqué de fraîcheur. Je pense qu’on a fait quelques erreurs. On prend un but qu’on ne doit pas prendre... Ensuite, il y a certains choix où, pour moi, il y a un point d’interrogations. Il y avait des joueurs frais sur le banc, qui n’ont pas été utilisés contre la Tunisie... Des joueurs comme N’Guéma, Méyé ou Mbanangoye Zita qui a marqué le coup franc contre le Maroc (3-2) et qui n’est entré qu’en prolongation. En entrant plus tôt, il aurait pu nous apporter de la fraicheur...
Et vous ? Vous êtes sorti à la 60e minute...
J’ai entendu que le coach avait dit que c’était moi qui avait demandé à sortir. C’est faux. Ce n’est pas moi. J’étais prêt à faire tout le match. Après avoir enchaîné les matches, c’est sûr, je n’étais plus à 100%. Mais, même à 50, 60 ou 70%, j’aurais pu apporter quelque chose à l’équipe. Je pouvais tenir tout le match. On aurait souffert, comme face au Maroc ou à la Tunisie... C’est dommage, surtout qu’on menait 1-0.
Des nouvelles de Pierre-Emerick Aubameyang ?
C’est fini... Pierre-Emerick a beaucoup pleuré, on a beaucoup pleuré... Mais on tenté de le rassurer. C’est le meilleur joueur gabonais du moment, c’est grâce à lui si on en est là, il n’a rien à se reprocher. Il a raté son penalty, bon, ça peut arriver à tout le monde. C’est une loterie, ça aurait pu aller dans un sens ou dans l’autre.
Quel est votre avenir ?
J’ai envie de continuer. J’ai envie de raccrocher après ma 36e année. J’ai 35 ans demain (mardi, NDLR). J’ai envie de faire ma dernière CAN en Afrique du Sud. Les éliminatoires débutent en juin et j’espère être présent. Mon souci principal, maintenant, c’est de retrouver un bon club en Europe.
Justement, où en êtes-vous contractuellement parlant ?
J’étais sous contrat jusqu’à fin janvier. Je suis maintenant sur le marché. J’ai quelques contacts en Grèce, mais cela ne me tente pas trop. Ou en Angleterre. Mais rien de concret. Je ne refuse rien mais je préfèrerai rentrer en France. Cela fait des années que je suis parti...
Entretien réalisé par nos confrères d’Afrik-Foot