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Les représentants de la Fédération Internationale de Football (Fifa) auraient été agressés par des collaborateurs de Jean de Dieu Moukagni, suite à l’invalidation de son élection par l’instance mondiale du football. Et Dieudonné Likouni Ndoumbou a été nommé à la tête d’un comité de normalisation.

Les faits remonteraient au 13 avril dernier, Constant Omari, envoyé spécial de la Fifa accompagné de deux de ses collègues aurait subi des injures publiques et autres menaces, pire serait même passé à côté d’une bastonnade de la part de collaborateurs zélés de Jean de Dieu Moukagni faisant partie de son bureau.

Ce alors qu’il faisait une importante déclaration rendant invalide l’élection de la Fegafoot, en raisons des nombreuses irrégularités pointées par le recours de du candidat malheureux Pierre Alain Mouguengui.

Sans l’intervention des policiers, selon un témoin anonyme, « ils étaient prêts à finir avec le représentant de la Fifa ».

Seraient cités parmi les agresseurs des envoyés de la Fifa, Valéry Ondo, président de l’Association des Footballeurs du Gabon, Christian Gabin Zogho Mintsa, directeur administratif du bureau sortant de la Fégafoot, Thomas Balaga, président de la ligue du haut-Ogooué, Philippe Engonga, de la ligue de l’Estuaire, Stéphane Louembé, président de la ligue du Moyen-Ogooué et Emmanuel Obame Ondo.

Suite à la sortie du ministère des Sports qui avait suspendu l’élection de Jean de Dieu Moukagni, ce dernier avait refusé de se plier à la tutelle et de ne tenir compte que de la décision des instances habilitées, notamment la FIFA et la CAF (NDLR : Confédération africaine de football), une question se pose.

Qu’est-ce qui a pu justifier une telle défiance vis à vis des envoyés de la Fifa des collaborateurs de Jean de Dieu Moukagni ?

Pour beaucoup d’observateurs, des hommes politiques animés par d’autres intérêts que le football seraient derrière la sortie du ministère des Sports et maintenant de la décision de la Fifa des envoyés de la Fifa.

Comme en témoignerait le communiqué des six ligues gabonaises existantes sur neuf, qui a adressaient une correspondance à la Fifa afin de récuser leurs envoyés spéciaux, notamment Constant Omari.

Ces ligues reprochent à l’émissaire CAF-FIFA ses observations « problématiques » ayant conduit à la décision du comité d’urgence et sa « collusion avec les autorités politiques gabonaises ».

Décidément, le comité de normalisation avec à sa direction Dieudonné Likouni Ndoumbou, qui a pour mission de toiletter les textes de la fédération en attendant l’organisation d’un nouveau scrutin au mois d’octobre pourra-t-il mettre fin au conflit ?

Bien malin qui pourrait répondre à cette question. En attendant le football gabonais prend un carton rouge à travers ce mauvais feuilleton.