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La sélection gabonaise doit se passer de sa mégastar, au moins jusqu’au prochain match, ce samedi, face au Mali. Entre renouvellement, blessures, réorganisation tactique et prise d’importance de certains joueurs, le Gabon tente de rester fort. Avec une idée en tête, la qualification à la CAN, chez le voisin camerounais.

Absent de la sélection depuis le dernier match éliminatoire à Juba face au Soudan du Sud, Pierre Emerick Aubameyang est (encore) absent de la sélection. Cette fois, il officiellement indisponible si l’on en croit le courrier envoyé à Daniel Cousin et à la Fédération par le médecin d’Arsenal. « Le dos du capitaine est encore souffrant ». Une mini-pause, involontaire - même si cette absence a fait grand bruit - avant peut-être de le retrouver un peu plus tard… lors de la CAN, en juin ?

Un tweet d’Aubameyang

Une absence absence qui a presque occulté la préparation du match en lui-même. Mais qu’importe, le Gabon (7 points), joue sa peau face aux aigles du Mali, leader du groupe C (8 points) dans ces éliminatoires. Les Panthères doivent composer sans leur star. Depuis 2010, Aubameyang n’a jamais manqué deux matchs éliminatoires à la CAN d’affilé.

Une absence insurmontable ?

Non ! Le “Capi” a déjà manqué deux des quatre matchs disputés par le Gabon dans ces éliminatoires. Il a marqué un but (face au Burundi), et dans les deux matchs disputés, le Gabon n’en a perdu aucun.

Daniel Cousin et Aubameyang

C’est donc le moment pour Daniel Cousin, le sélectionneur national par intérim, intronisé il y a bientôt deux mois, de tester des joueurs et de montrer à la planète football que son équipe existe sans le Meilleur Joueur africain de l’année 2015. Bouanga, Loufilou, Kanga (appelé à la dernière minute) ou encore Otchanga, font partie des joueurs talentueux en cours d’installation ou de réinstallation dans le groupe gabonais. Bruno Ecuele, André Poko, Palun (blessé), Lemina (touché au mollet) eux, ont basculé d’éléments importants à vitaux pour l’équipe. Avant le retour du Roi, des tas de joueurs veulent profiter de l’aubaine durant cette période. Si le royaume survit à l’assaut des aigles ce weekend, et reste en vie pour la Bataille finale face au Burundi.

Système de jeu différent

Les prestations positives de la sélection gabonaise face au Soudan du Sud en octobre ont également marqué un changement de système de jeu, déjà par rapport à l’ère Camacho. Avec Aubameyang, l’équipe joue plutôt en 4-2-3-1 avec un attaquant positionné au côté de l’ancien turinois Lemina.

Sans PEA, Axel Meye est placé seul en pointe et l’organisation change : 4-1-4-1 ou 4-3-3. Et ça marche... ou presque ! Car lors du match retour face au Soudan du Sud ( gagné 0-1), Axel Meye a été maladroit ou pas chanceux, c’est selon. Denis Bouanga était pris en marquage individuel, et le Milieu Poko-Loufilou était pressé à chaque prise de balle. L’essentiel était de gagner… ce fut le cas, grâce un Poko opportuniste.

Mais pas de quoi pour autant rendre amnésique Daniel Cousin. Qui sait, « qu’aucune équipe ne peut être plus forte sans l’un meilleur joueur du monde ». Et surtout, « sans le meilleur attaquant du continent. Aubameyang reste Aubameyang ».

Dans ce nouveau système, sans PEA, les milieux de terrain prennent plus de place et un joueur comme Bouanga s’impose comme le leader technique.

Bouanga, l’arme de secours, tout aussi fatale…

Denis Bouanga, actuel meilleur buteur du Nîmes Olympique (3buts), représente l’avenir en attaque. Il est aussi le meilleur buteur du Gabon dans ces éliminatoires (2 buts).

Celui qui, un jour, prendra le relais de Pierre Emerick pour mettre la balle au fond des filets, et guider les siens vers les sommets. Pour le moment, le phénomène formé à Lorient souhaite accumuler de l’expérience et de la confiance en jouant avec ou sans son modèle. Durant toutes les “ mini-retraites internationales” d’Aubameyang, Denis Bouanga a répondu présent en inscrivant des buts, ou en faisant des passes décisives (2 buts, 1 passe décisive et un CSC causé lors de ces éliminatoires). Des chiffres intéressants et rassurants pour les fans des Panthères : il y a une vie sans Aubameyang. Même si, la star d’Arsenal est irremplaçable.