A l’occasion de l’organisation ce 27 juillet à Lomé (Togo) de la 6e édition de la Nuit du football africain (NFA) qui distinguera de nombreux acteurs du football continental, la rédaction de Foot241 a rencontré pour vous son promoteur Yves Sawadogo. Dans cette interview exclusive, Yves Sawadogo revient sur les innovations de cette 6e édition et ne cache pas son envie de poser les « valises » du NFA au Gabon dans un proche avenir.
Foot241 : La Nuit du football africain (NFA) en sera à sa 6ème édition cette année au Togo. Pourquoi avoir spécialement choisi cette destination ?
Yves Sawadogo : J’ai envie de vous dire et pourquoi pas ? (sourire). La NFA est un événement panafricain qui se propose d’aller partout où il y a des personnes désireuses de la recevoir et de célébrer les légendes du football africain et mondial. Le Togo est un pays passionné de football et une destination où le football est roi…. Donc pour nous c’est tout à fait normal de nous retrouver au Togo.
Quels sont les objectifs que vous vous êtes assignés pour cette 6eme édition ?
Yves Sawadogo : Nos objectifs tiennent en ceci : réussir à célébrer le football Africain avec toutes les couches de la population en joignant l’utile à l’agréable. Cette année nous avons ajouté deux innovations. Tout d’abord une soirée business networking qui est une plateforme de rencontre entre acteurs locaux du football, du sport en général, du monde des affaires et les invités de la NFA. Et un panel de haut niveau sur le thème : « sport facteur de développement en Afrique ». Ceci en plus du match de gala et de la soirée de distinction.
Un des visuels de l’événement prévu ce 27 juillet au Togo
Vous mettez les gloires du football africain à l’honneur. Peuvent-elles être au service de la jeunesse africaine en perte de repères qui s’adonne à l’immigration sur les côtes européennes ?
Yves Sawadogo : Oui, les gloires du football africain peuvent et doivent même servir de repère à cette jeunesse africaine qui en manque d’ailleurs. Pourquoi ? Eh ben parce qu’ils sont des exemples d’engagement, de sacrifice, de patience, d’abnégation…. Des valeurs que transporte le football, mais qui doivent être partagées par toute la jeunesse africaine. Ces joueurs savent à quel point il est difficile de réussir… et ce même en Europe.
Comment selon-vous les légendes du football africains peuvent-elles contribuer au développement du continent africain ?
Yves Sawadogo : En se servant de leur expérience…. Ils restent des ambassadeurs, des leaders qui ont emmagasiné énormément d’expérience qui peuvent s’avérer très utiles. Et ce, pas qu’au niveau du sport. Ce sont des potentiels importants mais qui pour l’instant restent inexploités. Nous essayons d’apporter notre pierre à l’édifice, à notre modeste niveau.
Vous venez de parapher un partenariat avec le groupe de médias gabonais Binto Media (éditeur de Foot241). Sur quel signe placez-vous ce partenariat ?
Yves Sawadogo : En effet, et nous en profitons pour remercier la direction du groupe Binto Media pour la confiance. Cet accord, nous le plaçons sous le signe du développement mutuel. Nous souhaitons que cela soit un partenariat gagnant-gagnant qui offre aux deux parties d’atteindre des dimensions non encore explorées à ce jour.
Le spot vidéo de la Nuit du football africain 2019
Avec une pléthore de retards de salaires, le professionnalisme du football africain semble toujours à l’arrêt. Quelle lecture faites-vous des championnats nationaux africains et gabonais notamment ?
Yves Sawadogo : Je pense en toute sincérité que les championnats africains, donc gabonais inclus, n’ont pas encore trouvé et donc intégrés le mécanisme adéquat pour obtenir un véritable professionnalisme. Cela suppose une professionnalisation des mentalités à tous les niveaux et une optimisation de la dimension marketing de la chose. Mais même si beaucoup reste à faire, il faut toutefois saluer les efforts des uns et des autres, parce que ce n’est pas évident non plus.
Votre mot de la fin. A quand une édition du NFA en terre gabonaise ?
Yves Sawadogo : Mon mot de la fin c’est de remercier tous les Africains qui soutiennent la NFA, les évertuer à nous rejoindre ce 27 juillet à Lomé pour une édition que nous souhaitons époustouflante. Et pour répondre à votre question, retenez que nous sommes entièrement disposés à poser nos valises au Gabon… nous attendons juste d’y être invité (sourire).