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A 23 ans et alors qu’il ne compte qu’une cinquantaine de matches en élite, Bruno Ecuele-Manga fait aujourd’hui partie des meilleurs défenseurs de la Ligue 1. Son club de Lorient l’a parfaitement compris et c’est pourquoi il s’est empressé cette semaine de lui faire signer un nouveau contrat jusqu’en 2015. Pour l’ancien Angévin, qui a été formé à Bordeaux, il s’agit là d’une « belle preuve de confiance ». Dans un entretien exclusif qu’il a accordé à nos confrères de Goal.com, il a exprimé à quel point il en était heureux, mais en parlant aussi de son désir de progresser encore. Le natif de Libreville a aussi évoqué son parcours avec la sélection gabonaise et cette CAN 2012 qui se profile dans son pays.

« AVEC LE GABON, ON PEUT FAIRE QUELQUE CHOSE DE BIEN A LA CAN »

Bruno, quel est votre sentiment après avoir prolongé votre contrat avec Lorient ?

Bruno Ecuele-Manga : Il y a forcément de la satisfaction. C’est vrai que ça fait plaisir de prolonger. Cela prouve que le club me fait confiance et que je suis récompensé pour tous les efforts que j’ai fais. Je suis bien à Lorient et prolonger ce contrat m’a fait beaucoup de bien. C’est bon pour le moral.

Pourquoi avoir fait le choix de lier votre futur à Lorient alors qu’il n’y avait pas grand-chose qui pressait ?

B.E. : Premièrement, je pense que le club et moi on voulait s’inscrire dans la durée. Et puis, moi aujourd’hui je me sens bien à Lorient, je suis bien ici. J’ai encore une grosse marge de progression et j’ai envie de continuer à travailler. Et ceux qui sont ici me font confiance. Voilà, ça explique tout.

Dans quel domaine pensez-vous avoir le plus appris depuis votre arrivée dans cette équipe ?


B.E. : Depuis que je suis arrivé dans ce club, je pense avoir progressé dans tous les domaines. Que ça soit physiquement, techniquement ou tactiquement. Dans tous les registres donc.

Pensiez-vous pouvoir s’imposer aussi vite dans cette équipe ?

B.E. : Non, pas du tout. C’est vrai que quand je suis arrivé ici j’ai trouvé des mecs sympas, comme Maxime Baca, et beaucoup d’autres et qui ont facilité mon intégration. J’avais aussi parlé avec le coach et discuté avec tout le monde et on me faisait confiance. Du coup, au bout de deux semaines j’avais l’impression d’être là depuis longtemps. Ça a facilité les choses et cela s’est répercuté sur le terrain. Avec une première saison qui était assez bonne. Voilà, aujourd’hui, à Lorient, on a beaucoup de choses à faire ensemble encore.

Parlons un peu du parcours de votre équipe, comment l’évaluez-vous cette saison ?

B.E. : On avait bien commencé la saison avec cette victoire à Paris (0-1) lors de la 1e journée. Après, ça a été un peu difficile, parce qu’on n’est pas assez réguliers, surtout les matches à l’extérieur où on devrait encore faire mieux. Mais on a une très grosse marge de progression et un très bon collectif. Et puis, aujourd’hui, il n’y a pas à dramatiser puisqu’on est septième. Mais c’est sûr qu’il va falloir recommencer à gagner des matches et s’assurer de faire une bonne saison.
« EN CE MOMENT, ON EST TROP DANS LA RÉACTION »

Comment expliquez-vous votre irrégularité actuelle ?

B.E. : C’est peut-être un problème dans le domaine de la concentration. Lors de nos matches à l’extérieur on a souvent pris des buts assez tôt. Et je pense qu’après ça nous a pénalisé. Mais on va continuer à travailler, à bosser et à chercher des solutions à ce qui ne fonctionne pas surtout à l’extérieur.

Et cette fâcheuse manie de manquer justement les débuts de rencontre à quoi est-elle due ?

B.E. : Oui, je pense. Parce que quand on rentre sur le terrain, on ne rentre pas tout de suite dans nos matches. On a des petites absences et c’est ce qui fait que l’adversaire en profite et marque des buts. Depuis un moment, on est tout le temps dans la réaction, et en étant comme ça c’est difficile de courir derrière le score. Mais bon, on s’est mis dans la tête qu’il va falloir gommer tout ça et passer vite à autre chose.


La fin de la phase aller s’annonce assez compliquée avec des matches contre Lyon, OM et Montpellier. Comment l’abordez-vous ?

B.E. : Nous, on aborde toujours les matches de la même façon que ça soit contre Nice, Lyon ou Marseille. Après, c’est vrai que la motivation n’est pas la même. Ça va s’enchainer, ça sera difficile, mais je crois qu’avec la qualité qu’on a, on peut réaliser de belles choses.

« AVEC LE GABON, ON PEUT FAIRE QUELQUE CHOSE DE BIEN A LA CAN »

Bruno, parlons un peu de la sélection gabonaise. La CAN est dans pas longtemps, j’imagine que vous êtes très excité à l’idée de la jouer ?

B.E. : Oui, c’est vrai. On a envie de faire quelque chose de bien, d’autant plus que la CAN va se jouer chez nous. Si on arrive à passer ce premier tour, ça serait bien. Pour nous, pour les Gabonais, pour le pays, tout en sachant qu’il y aura un grand engouement au Gabon. Les gens attendent beaucoup de cette équipe.

Surtout qu’il y a une bonne génération en ce moment au Gabon, avec Aubameyang et Brou Apanga…

B.E. : Oui, c’est sûr qu’il y a quelque chose à faire. On a une bonne équipe qui joue bien au ballon et on a un bon coach. Après, il va falloir qu’on le démontre sur le terrain à l’occasion de cette CAN. Déjà passer le premier tour ça serait bien et après la suite on verra. Il y aura, comme vous le dites, quelque chose à faire.

Récemment, vous avez affronté le Brésil en amical. Comment ça s’est passé ? Ça a dû être un match particulier pour vous ?

B.E. : Oui, bien sûr parce qu’on ne rencontre pas le Brésil plusieurs fois dans une carrière de footballeur professionnel. En plus, ça fait plaisir à tout le monde. Aux joueurs, au peuple gabonais. Pour les équipes africaines c’est toujours spécial. Malgré l’état de la pelouse et la défaite, c’est un match où on a pris beaucoup de plaisir. On a appris beaucoup de choses et c’est des matches comme ça qui nous font progresser.