Placide Engandzas, candidat gabonais au comité exécutif de la CAF (Confédération Africaine de Football), est revenu dans un entretien accordé au site de la fédération gabonaise de football sur sa candidature, sa motivation et les chances qui sont les siennes de l’emporter le 10 mars prochain. Nous vous livrons in-extenso le contenu de cet entretien.
Monsieur le Président, qu’est ce qui motive cette deuxième candidature après votre échec en 2004 ?
Placide Engandzas : Il existe plusieurs éléments portant sur l’évolution du football Africain d’abord et puis sur l’évolution du foot ball Gabonais. Le Comité Exécutif de notre Association nationale, à savoir la FEGAFOOT, a décidé de présenter ma modeste personne comme candidat du Gabon au Comité Exécutif de la CAF pour la prochaine élection prévue en Mars prochain à Marrakech (Maroc) pour la zone centre. Vous l’avez rappelé tout à l’heure que j’avais présenté ma candidature en 2004 et que je n’avais pas eu la chance de rentrer au Comité Exécutif.Mais entre 2004 et 2013, le football Gabonais s’est mis debout comme nous avons eu l’occasion de le dire lors de l’Assemblée générale de la CAF en février 2012 à Libreville en marge de la CAN.
C’est la prestation de notre équipe nationale Les Panthères du Gabon pendant cette compétition où nous sommes parvenus en quarts de finale alors même que nous aurions pu jouer les demi-finales voire la finale. Nous avons aussi les résultats de nos jeunes qui ont été, pour la première fois champions d’Afrique des U-23 au Maroc ; il s’agit du premier titre continental dans l’histoire de notre pays. Ce titre qui a aussi ouvert le chemin du tournoi de football des J.O, une première aussi pour le football gabonais. Ajoutons qu’il y a eu récemment la double qualification des U-17 ( Cadets) et U-20 (Juniors) pour les championnats d’Afrique de leur catégorie respective. Donc, ce sont tous ses éléments : l’organisation exceptionnelle de la CAN 2012, les résultats de l’équipe Senior, ceux des U-23, U-20 et U-17 et, il faut le dire, ma modeste expérience dans le football national et international qui ont ainsi inspiré ma candidature.
Il convient de souligner que je totalise 11 ans de présidence de la Fédération Gabonaise de Football ; près de 15 ans de présence dans les commisssions de la CAF notamment au niveau de la CAN, Inter-clubs et Championnat d’Afrique des Nations et au sein de la Fifa, dans la commission des J.O et aujourd’hui dans la commission de la Coupe des Confédérations. Donc, cette modeste expérience est combinée à l’ambition que nous avons pour notre football et à celle du Président de la République Ali Bongo Ondimba qui a tout fait pour que l’organisation de la CAN 2012 dans notre pays soit exceptionnelle. Il y a aussi ce que le chef de l’Etat a voulu, c’est d’instaurer dans notre pays le professionnalisme, nous sommes dans nos premiers pas. Aussi, dotés de toute cette ambition au niveau national, nous pensons qu’aujourd’hui le GABON peut-être représenté dans les instances dirigeantes au niveau du football africain notamment au Comité Exécutif de la CAF.
Vous serez face au candidat sortant de la zone centre en l’occurence le tchadien Adoum Djibrine. Pensez-vous que l’année 2013 est celle de Placide Engandzas pour le Comité Exécutif de la CAF ?
Placide Engandas : Nous avons du respect pour notre ami Adoum Djibrine, mais nous pensons aujourd’hui que comparativement à 2004 des arguments plaident en faveur de la candidature du Gabon et j’ en ai énuméré, plus haut, certains et puis je dis aussi qu’il faut avoir des soutiens pour être élu au Comité Exécutif. Il faut que vous ayez le soutien des présidents des fédérations qui sont les électeurs. Je ne cache pas que mon expérience a aussi fait en sorte que certains de mes pairs motivent ma candidature.
Je sais, c’est une compétition sportive,on peut gagner comme on peut perdre et nous respectons le candidat du pays frère, le Tchad, qui est Adoum Djibrine. Mais nous pensons que notre football a désormais une ambition et que nous voulons la partager avec ceux qui dirigent le football Africain aujourd’hui. Nous ne disons pas que nous connaissons mieux que les autres, mais nous avouons que nous avons appris le football et la CAF aujourd’hui sous la direction du Dr Issa Hayatou, ce grand serviteur du football de notre continent. Je pense que le Gabon doit aussi apporter sa modeste contribution au renforcement du rayonnement du football africain sous la direction éclairée du Dr. Hayatou.