Arrivé en septembre 2011, le nouvel entraîneur de la formation de Missile FC, Luc Aymael n’a pas mis longtemps à s’adapter et à imposer sa touche. Au cours d’une interview accordée à Foot241.com, le sélectionneur belge nous livre son sentiment sur la défaite écoulée de sa formation, ainsi que ses ambitions.
Pour commencer Luc Eymael, comment allez-vous ?
Ça va, je me porte bien merci.
Missile FC le club dont vous avez la lourde charge de diriger en tant qu’entraîneur débute plutôt mal avec une défaite infligée par la formation de Sapins ?
Nous commençons malheureusement par une défaite, alors que nous aurions pu gagner ce match, mes poulains ont simplement manqué de réalisme, et n’ont pas suivis à la lettre mes consignes. J’ai revu le film de la rencontre, nous avons manqué plusieurs occasions de battre notre adversaire du jour, les joueurs de FC Sapins ont été plus réalistes. Mais bon comme je l’ai dis aux joueurs ce n’est qu’une bataille de perdue, le plus important c’est la suite des événements. Si nous voulons être les meilleurs, cela impose des sacrifices, une remise en cause, que les gars adoptent un esprit compétitif. Car tout le monde veut battre le champion, c’est clair.
Cette première défaite ne met-elle pas en cause vos objectifs de saison ?
Bien sûr que non, je suis un gagnant, un champion, c’est pour cette raison que j’ai été engagé, pour ramener des titres à la maison. Conformément aux objectifs fixés par la direction du club, notre feuille de route reste inchangée. Nous avons pour mission de récidiver comme la saison dernière en remportant le champion national, en plus de la Coupe du Gabon et de la champions leagues africaine, qui sont aussi sur notre viseur.
Ce n’est pas trop lourd à supporter comme mission…
J’ai l’habitude des grands défis, avant de signer au Gabon, j’étais l’entraîneur de la formation de Vita Club en République Démocratique du Congo, en 18 matchs, nous avons engrangé 16 victoires et 1 nul. Et nous avons fini vice-champion cette saison. Nous avions été éliminé en 8ème de finale de la leagues africaine vous n’allez pas me croire pour des raisons de fétichisme…
Vous croyez au fétiches vous…
Non pas moi, c’est de la foutaise tout ça, mais mes joueurs et le reste du staff technique y croyaient avec beaucoup de conviction. Le football n’est pas comme ça, gagner des victoires nécessite une préparation physique basée sur des normes scientifiques et un schéma tactique. Vous savez si le FC Barcelone produit l’un des plus bons jeux au monde, ce n’est pas un hasard ou des fétiches, leurs joueurs travaillent beaucoup pour gagner en qualité technique et physique. Et je ne le dirai jamais assez à mes joueurs de Missile FC, qu’ils doivent se surpasser, en pratiquant un football moderne, c’est-à-dire ne plus seulement jouer avec l’instinct. Le football nécessite de suivre une démarche tactique, avec à la base un talent collectif.
Dans quel état d’esprit Missile FC abordera-t-elle sa prochaine rencontre face à l’O’Mbilanziami en match comptant pour la deuxième journée ?
Nous allons aborder cette rencontre avec la ferme volonté de battre l’O’Mbilanziami car nous avons les ressources nécessaires. Nous avons beaucoup travaillé en semaine, tout en prenant en compte les erreurs du match précédent. Ce week-end nous gagnerons nos trois points, je ne peux accepter une seconde défaite, mes poulains le savent, avec ce que nous avions appris aux trainings j’attends beaucoup d’eux.
Ne redoutez-vous pas FC Sapins qui vient de renforcer son attaque par l’achat de joueurs expérimentés dont Daniel Cousin qui risque de faire d’énormes dégâts en championnat…
Pas du tout, ils ont acheté Cousin, mais nous avons une meilleure arme, en effet nous avons acheté l’attaquant Nono Epandhé un international ivoirien, il est jeune, et je peux vous assurer que sa puissance d’attaque n’a rien à envier à celle de Cousin. Je pèse mes mots.
Comment trouvez-vous le niveau du National Foot ?
C’est d’un bon niveau, certes un peu stéréotypé comme c’est le cas un peu
partout en Afrique, mais ce que je déplore surtout c’est le manque d’engouement observé chez les gabonais. Le public n’a pas l’air de s’intéresser au football, c’est quand même déplorable. Et à mon avis cela s’explique par le fait que les clubs ne communiquent pas assez, afin de s’assurer le soutient et la sympathie du public. Le football est devenu une entreprise, donc elle doit énormément communiquer, aller vers les supporter et créer une synergie. Au Gabon, dans le monde du football ce n’est pas encore le cas, malheureusement.