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Son club prépare les festivités liées à leur montée en Ligue 2 de France, Foot241 est allé à la rencontre du protecteur des buts du FC Metz : Anthony Mfa Mezui. Il en profite pour revenir sur son aventure foot débutée à 12 ans ! L’intégralité de cette interview est disponible en vidéo chez nos confrères de Sport241.com.

Comment êtes-vous arrivé dans le football ?
Anthony Mfa Mezui : Le foot, j’en fais depuis ma tendre enfance. Au départ j’en faisais juste par plaisir puis par passion. Après j’ai vu que cela me réussissait, car ma famille et mes proches voyaient en moi un talent sportif. Et en enchaînant des compétitions de haut niveau, j’en ai fait mon métier. Et face à cela et avec l’aide de mes parents, j’ai décidé de faire une carrière professionnelle. Et là je me suis lancé à fond en traversant toutes les étapes de formation en passant des petits clubs en région parisienne jusqu’à ce que j’intègre le FC Metz à l’âge de 12 ans.

Comment avez-vous vécu cette saison qui se solde par la remontée du FC Metz en Ligue 2 ?
La saison a plutôt été bonne pour l’ensemble du club puisque derrière il y a la monté en ligue 2. Personnellement, je suis content de ma saison parce que ce n’était pas facile dès le départ. Quand je suis rentré des jeux olympiques de Londres ce n’était pas aisé parce que je n’avais pas fait de préparation. Et je partais en tant que deuxième gardien remplaçant. Mais avec le travail aux trainings, l’envie de gagner et de m’investir pour le club, j’ai commencé à enchaîner les matchs à partir de janvier. Et donc j’ai vivement pris part et participer activement à la montée du groupe en ligue 2. Après pour la ligue 1 on ne doit pas s’emballer, terminer celle-ci, voir comment la prochaine se passera et durant la saison on verra si on peut parler de ligue 1.

Pouvez-vous expliquer aux nombreux lecteurs de Sport241 et Foot241, quel a été votre état d’esprit pendant cette période d’irrégularités de temps de jeu ?
Ce fut une période très complexe pour moi parce que lorsque je suis rentré des JO de Londres, j’étais déjà un peu frustré. J’ai du attendre un bon moment avant de jouer. Certes l’équipe gagnait et il y avait un bon moral, mais je ne me sentais pas très bien. Je n’ai jamais vraiment douté, je savais de quoi j’étais capable. Donc je me suis remis en question foncièrement. J’ai travaillé davantage, car j’ai un amour très spécial pour mon club formateur. C’est pourquoi, j’ai appris à me surpasser pour relever les défis de la concurrence professionnelle en milieu sportif. J’ai mis en avant mes atouts de gagnant, la vision des instances dirigeantes du club, les orientations du coach et les précieux conseils de mon très cher aîné l’international camerounais Jacques Songo’o, entraîneur des gardiens du FC Metz. J’ai mobilisé toutes les forces fondamentales qui m’ont poussé à être ce que je suis aujourd’hui. On ne va pas dire que c’était une période de doute mais celle qui m’a permis de déceler mes forces et mes faiblesses. C’était plutôt un mal pour un bien et je saurai quoi faire pour continuer sur cette lancée.

Comment préparez-vous vos prochains matchs de Ligue 2 ?
Ce n’est pas quelque chose qu’on prépare du jour au lendemain. Tous joueurs rêvent de jouer à ce niveau déjà. Et si on veut parler d’ascension en ligue 1, on est obligé de passer par la ligue 2. Donc on sait qu’il va falloir gagner des matchs que se soit à domicile ou à l’extérieur. Après pour la préparation je pense qu’elle ne se fera pas maintenant puisque la saison du national n’est pas terminée. Je pense qu’on pourra dire ce qu’on peut faire pendant la saison de ligue 2 après cette échéance, même si l’objectif on le sait tous est déjà atteint. Pour l’instant je n’ai pas de préparation spéciale, mais plutôt psychologique. Tout ce que je sais c’est que je vais travailler d’arrache pied durant les vacances pour revenir en forme et avoir ma place en tant que titulaire.

Comment vous sentez-vous dans un derby comme celui de Metz - Nancy si celui-ci descendait en ligue 2 ?
Metz vs Nancy c’est plus qu’un derby, c’est une rivalité entre les deux villes. Bon cela fait un moment que j’ai plus joué de derby. Maintenant je n’espère pas la descente de Nancy. Mais si cela arrive, c’est ne sera pas seulement un simple match à gagner, mais aussi une victoire pour les messins. Donc on se préparera pour être prêt parce que c’est sera très dur. Et on devra être prêt à gagner tous nos matchs ou du moins faire des matchs avec des prestations exemplaires et réconfortantes pour notre très cher public messin.

Quelle est l’ambiance qui règne au sein du groupe ?
Quand je suis rentré des JO de Londres je me suis bien intégré dans le groupe. C’était un nouveau coach mais on s’est bien entendu dès le départ. Car j’ai le plaisir de travailler à ses côtés parce qu’il me pousse davantage à me perfectionner. Avec les joueurs comme avec le staff technique du club l’harmonie est au comble. On arrive à communiquer que se soit sur le plan sportif ou extra sportif et je pense que c’est ce qui a fait la force de notre groupe.

Envisagez-vous d’évoluer un jour dans le championnat gabonais ?
Le championnat gabonais évolue de jour en jour. J’ai des amis qui y évoluent, je suis heureux et fier que le championnat puisse s’arrimer aux normes professionnelles. Personnellement je n’ai jamais joué au championnat gabonais. Après je n’exclue pas cette option dans ma carrière, même si pour l’heure je suis amplement attaché à mon club et aux challenges sportifs en Europe. On pourra l’envisager si les choses se passaient autrement et pour moi c’est sera un grand honneur si ma femme est d’accord pour ce challenge (rires).

Y’a-t-il un enjeu spécial pour un sportif professionnel de votre trempe entre jouer en club et en équipe nationale ?
Les deux n’ont rien à voir. En équipe nationale il y a forcement un plus, ici au FC Metz je défends les couleurs d’un club. Or, porter les couleurs des panthères du Gabon veut dire que tu dois te battre pour défendre l’honneur et la bravoure du pays tout entier. On sait que le peuple gabonais aime la victoire, c’est le même ressenti. Au niveau des enjeux c’est la même chose mais en équipe nationale la pression est plus grande. Et je suis prêt à mouiller le maillot et à donner le meilleur de moi-même à chaque fois que mon pays le Gabon me convoquera à prendre part aux compétitions internationales.

Un mot de fin ?
Je remercie du fond du cœur mon agent Philippe Guttiriez et Roger Koum ainsi que ma famille, ma femme et toutes les personnes qui croient en moi. Je remercie également Continental Com Corporate pour ce projet de médiatisation internationale des sportifs gabonais en me faisant l’honneur de jeter son dévolu sur ma modeste personne.

Propos recueillis à Metz par Yvan Lamou et Dylan Miloubou Minla pour Foot241.com/Sport241.com