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La sélection argentine de football a remporté, dimanche, sur la pelouse du Lusail Iconic Stadium (15 Km au nord de la capitale Doha), sa troisième étoile, en battant en finale du Mondial 2022, son homologue française, au terme de la séance des tirs aux buts (4-2) après un match renversant, sanctionné par le score de trois buts partout, lors du temps réglementaire.

La première mi-temps de la finale, officiée par l’intraitable arbitre polonais Szymon Marciniak, s’est achevée sur le score de deux buts sans appel en faveur des Argentins. Après une entame de match qui a vu des Français timorés et fragilisés s’effacer face à un onze argentin entreprenant à souhait, l’Argentine a ouvert le score par le biais de Léo Messi sur penalty à la 23ème minute.

En effet, et après une déferlante argentine sur le flanc gauche animé par le revenant et virevoltant Angel Di Maria (34 ans), ce dernier mystifie Ousmane Dembélé avant d’entrer dans la surface et se faire bousculer par le joueur français. Messi prend le ballon et ses responsabilités avec et, admirable de sang froid, il prend le portier français Hugo Lloris de contrepied et ouvre le score en présence de prés de 50 mille fans argentins en fureur dans les travées du stade.

Survoltés et gonflés à bloc par ce but, les Argentins continuent sur leur lancée face à des Français tétanisés et amorphes, et c’est quatorze minutes plus tard que Angel Di Maria, toujours lui, double la mise pour l’Albiceleste, à la 37ème minute.

En effet, sur une contre-attaque rapide enclenchée par Messi, le « guerrier » indispensable de Brighton, Alexis Mac Allister, fait la différence sur le côté droit, avant de livrer, en bout de course, une lumineuse passe décisive à Angel Di Maria qui, pointé au second poteau, conclut une action collective de toute beauté pour loger le cuir dans les filets d’un Hugo Lloris, complètement battu.

Après la pause-citron, les protégés du technicien argentin, Lionel Scaloni, anciennement adjoint du bouillonnant Jorge Luis Sampaoli en sélection, ont continué à dominer les débats face à des Bleus spectraux et fantomatiques. Alors que le match se dirigeait vers une fin « logique » et sereine, l’on a assisté à un renversement spectaculaire de la situation, et à la limite incroyable, en particulier à ce stade de la compétition.

En effet, l’attaquant parisien Kylian Mbappé a permis à la France de revenir dans le match dans un premier temps avant d’égaliser immédiatement après. Sur une action dans la profondeur, l’avant-centre de l’Eintracht Francfort, Randal Kolo Muani accélère pour prendre le meilleur sur le défenseur argentin Otamendi, qui commet la faute et l’arbitre polonais désigne sans hésitation le point de penalty.

Mbappé s’avance devant le gardien argentin Emiliano Martinez, qui bien que parti du bon côté droit, il échoue à stopper la frappe de Mbappé se contentant d’effleurer le ballon. La France réduit le score à la 80ème minute.

Reprenant espoir, les Coqs français parviennent une minute plus tard (81’) à égaliser. Récupérant le ballon haut, le joueur du Bayern Munich, Kingsley Coman lance le ballon vers la surface où Mbappé joue en appui sur Kolo Muani, qui lui remet le ballon en déjouant la défense adverse et c’est là que le meilleur buteur du tournoi se couche pour décocher une belle reprise de volée qui termine dans les filets de Martinez.

Après ce retournement de situation qui fait basculer la rencontre dans l’irrationnel, le match se poursuit à un rythme effréné, notamment de la part de Bleus inarrêtables, qui se sont procuré plusieurs opportunités en fin de match face à une défense argentine fragilisée et à un groupe adverse affolé, qui s’est contenté de subir les multiples assauts français.

Après la fin du temps réglementaire par le score de parité de deux buts partout, les deux équipes se dirigent vers les prolongations. La première période de prolongations n’a pas enregistré de changement au niveau du score mais a enregistré, en revanche, un léger mieux du côté de l’Albiceleste qui est revenue dans le match après avoir vécu un mauvais quart lors de la fin de la seconde période et lors des huit minutes du temps additionnel.

Au cours de la seconde mi-temps des prolongations, c’est l’inévitable Pulga qui vient inscrire son deuxième but du match et triple la mise pour son équipe, et ce à la 108ème minute. En effet, et après une série d’attaques argentines, qui ont digéré le retour spectaculaire de Français méconnaissables pendant 80 minutes, une nouvelle banderille argentine a été ponctuée par un but précieux.

Les protégés du stoïque Scaloni ont fait montre de leur maestria et génie lorsque l’attaquant de l’Inter de Milan, Lautaro Martinez, est décalé sur la droite de la surface et frappe en force. Le portier français Hugo Lloris repousse mais Léo Messi a suivi et conclut à bout portant.

Alors que tous les spectateurs pensaient que le match était « enfin » plié, c’est encore Mbappé qui ressurgit pour inscrire un triplé et permettre aux Bleus d’égaliser encore une fois. L’attaquant parisien a inscrit un penalty, son deuxième du match, à la 118ème minute du jeu, soit à deux minutes du terme d’une finale renversante et imprévisible.

Les Bleus bénéficiant d’un corner, le ballon arrive sur Mbappé qui frappe mais l’arrière droit du FC Séville, Gonzalo Montiel, dévie du coude et l’arbitre siffle le troisième penalty du match, le deuxième pour la France. Concentré, l’attaquant français, d’une frappe surpuissante, prend le gardien de buts d’Aston Villa, Emiliano Martinez, à contre-pied et égalise une deuxième fois au terme d’un match surréel. Lors de la séance fatidique des tirs aux buts, les joueurs argentins ont marqué tous leurs tirs, tandis que leurs adversaires français en ont raté deux. Il s’agit du Bavarois Kingsley Koman et du Madrilène Aurélien Tchouaméni.

Ainsi, et à la faveur de cette victoire, l’Argentine remporte son troisième trophée mondial après les éditions de 1978 et de 1986 et les finales perdues des années 1930, 1990 et 2014. L’Albicelete aurait gagné trois finales et perdu autant.
Quant à son adversaire du jour, la France, elle a perdu sa deuxième finale, sous le regard du président Emmanuel Macron qui s’est déplacé aussi au Qatar lors des demi-finales face au Maroc, après celle de 2006 et ses deux titres en 1998 à domicile et en 2018.

La France, entraîné par un Didier Deschamps en poste depuis une décennie, a échoué à remporter son deuxième titre d’affilée pour égaliser une performance inégalée, œuvre du seul Brésil de Pelé en 1958 et 1962.